par Jim Byers
Dernière mise à jour: 10:25 PM ET, Tue January 5, 2021
Les compagnies aériennes canadiennes demandent au gouvernement fédéral de reporter une nouvelle règle exigeant un test de COVID-19 négatif pour les passagers aériens arrivant au Canada.
Dans une lettre envoyée au ministre fédéral des Transports Marc Garneau et signée par les hauts dirigeants d'Air Canada, de WestJet, d'Air Transat, de Sunwing, du Conseil national des compagnies aériennes du Canada et de l'Association du transport aérien international, les responsables des compagnies aériennes ont déclaré que la santé et la sécurité des passagers, des employés et du public sont leur principale préoccupation et sont «au premier plan de toutes nos décisions commerciales».
Les dirigeants ont noté que la date de mise en œuvre des nouvelles règles fédérales - Garneau a déclaré la semaine dernière que tous les passagers aériens arrivant au Canada devront fournir un test de COVID-19 PCR négatif dans les 72 heures précédant leur heure de départ prévue à compter du 7 janvier à 00 h 01, heure de l'Est -, entrera en vigueur dans quelques heures seulement. En fait, elle entrera en vigueur ce soir (mardi) à 21 h 01, heure du Pacifique.
Les responsables des compagnies aériennes se sont dits préoccupés par la faisabilité de la mise en œuvre d'une telle mesure dans un délai aussi court; plus court que tout autre pays du monde, selon l'IATA.
«Compte tenu des délais actuels et du manque de clarté et de détails, nous devons noter une préoccupation particulière face à la perspective très réelle que des Canadiens de tous âges se voient refuser l'embarquement et se retrouvent bloqués à destination, dans le contexte actuel de fréquences de vol considérablement réduites et de ressources aériennes, gouvernementales et consulaires surchargées en raison de la pandémie, ont-ils écrit. Nous suggérons qu'une date de mise en œuvre le 18 janvier pourrait potentiellement améliorer la perspective d'un déploiement harmonieux et uniforme des nouvelles mesures.»
Le ministre des Transports du Canada, Marc Garneau, ainsi que celui des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, tiendront une conférence de presse à ce sujet demain (6 janvier) à 13:00, heure de l'Est.
Les dirigeants qui, depuis le début de la pandémie mondiale «sans précédent», ont «travaillé de manière proactive et n'ont épargné aucune dépense pour mettre en œuvre tous les protocoles applicables et ont innové pour améliorer la santé et la sécurité lors des déplacements aériens. Nous sommes encouragés par le fait qu'à la suite de ces efforts, il n'y a pas de cas documenté au Canada de transmission du COVID-19 en vol et que, comme le reconnaissent Santé Canada et l'Agence de la santé publique du Canada, les voyages ne sont pas un vecteur important de transmission».
«Compte tenu de ces faits irréfutables, nous sommes perplexes que les compagnies aériennes et les voyagistes n'aient pas été consultés par le gouvernement du Canada avant l'annonce de cette nouvelle mesure, en tant qu'experts et en tant que personnes sur lesquelles la mise en œuvre reposera en grande partie. Monsieur le ministre, au moment de la rédaction de cette lettre… l'arrêté intérimaire élaborant la nouvelle mesure n'a pas encore été finalisé et seul un avant-projet de documents d'orientation est disponible, ont déclaré les responsables.
«Depuis la première annonce publique le 30 décembre, les transporteurs aériens et les voyagistes ont travaillé 24 heures sur 24 pour opérationnaliser les nouvelles mesures. Étant donné le manque de clarté dans les détails, nous n'avons pas été en mesure de fournir des conseils adéquats à nos clients à destination et avons maintenant collectivement entendu des milliers de Canadiens qui sont profondément préoccupés par leur capacité à rentrer chez eux.
«Monsieur le ministre, nous sommes très préoccupés par la faisabilité de mettre en œuvre avec succès une mesure aussi importante dans les délais extrêmement courts annoncés, sans consultation ni plan coordonné. Nous avons en effet été très surpris de voir cette annonce sortir sans aucune consultation, d'autant plus que notre industrie a investi et a publiquement plaidé pour des protocoles d'essais rationnels, comme les essais à l'arrivée au Canada, où la qualité et l'uniformité des essais peuvent être correctement réglementées et contrôlées.
«Monsieur le ministre, étant donné l'urgence de cette question et le risque réel que les Canadiens soient maintenant bloqués à l'étranger, nous attendons avec impatience votre réponse en temps opportun», ont-ils déclaré en résumé.
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