par Alexandra Roy
Dernière mise à jour: 10:30 AM ET, Sat August 24, 2019
Avec une augmentation de 3,3 % en juin, le tourisme réceptif en Allemagne poursuit sa croissance continue. Selon les données provisoires de l'Office fédéral de la statistique, les hôtels et établissements d'hébergement de plus de 10 lits ont cumulé 39,8 millions de nuitées avec les visiteurs étrangers et ce, de janvier à juin, représentant une hausse de 3 % (1,2 million) par rapport à la même période l'année précédente.
"La Destination de l'Allemagne a une position enviable dans ce marché où la compétition s'accroit constamment", a déclaré Petra Hedorfer, présidente du Conseil du bureau national allemand du tourisme (BNAT).
"Selon les plus récentes analyses sur les tendances menées par la société IPK International sur le développement du tourisme international, à l'aide des World Travel Monitors, le tourisme réceptif en Allemagne se porte mieux que la moyenne mondiale (plus 3,5 %) en affichant une hausse de 3,7 %. Toujours selon la société IPK, l'Allemagne révèle même une hausse de 4 % de son tourisme provenant des marchés européens, se positionnant ainsi bien au-dessus de la moyenne européenne (plus 2,5 %)."
Au chapitre des réservations de vols effectuées par les visiteurs d'outre-mer durant cette première moitié de l'année, selon des analyses menées par la compagnie Forward Keys, il y a eu une hausse de 4,7 % par rapport aux données enregistrées pour l'année précédente. Quant au registre des réservations faites à l'avance (au moins 120 jours avant la date de départ), une hausse bien au-dessus de la moyenne - de 11 % - a été observée.
L'Allemagne, destination vedette de Lufthansa
Gabriela Ahrens, directrice senior des ventes loisirs des marchés intérieurs (DACH - Allemagne, Autriche, Suisse) pour le Groupe Lufthansa, explique:
"Lufthansa met l'emphase sur la Destination de l'Allemagne, qui est notre marché national. Parce que nous reconnaissons l'importance et le potentiel du tourisme réceptif de l'Allemagne, nous misons toujours plus sur ce segment en développant différentes activités orientées sur le groupe cible, avec le Bureau national allemand du tourisme."
Andreas von Puttkamer, chef de l'aviation à l'aéroport de Munich, ajoute: "Pour cette première moitié de 2019, l'aéroport de Munich enregistre un nouveau record de 22,7 millions de passagers aériens grâce à une hausse de seulement 5 % (plus d'un million de passagers additionnels). Une fois encore, le segment intercontinental s'est révélé le meneur de cette croissance en affichant une augmentation de plus de 10 % durant cette période."
Une année record pour le secteur hôtelier
Une année record semble se dessiner pour les hôtels en Allemagne, selon Markus Luthe, directrice générale de la German Hotel Association (IHA): "Passer ses vacances en Allemagne est une tendance qui revient et qui se démarque particulièrement en Allemagne. De plus, les réservations effectuées par les visiteurs internationaux sont en constante augmentation. Affichant une croissance de 4 %, le rendement moyen par chambre (le RevPAR) se dresse même au-dessus de la moyenne européenne de 3,3 %."
Au cours de cette première moitié de 2019, la demande provenant des 5 plus importants marchés internationaux émetteurs pour l'Allemagne, soit les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon, le Canada et l'Australie, s'est accrue de plus de 5 % par rapport à l'année précédente, a expliqué Evelina Hederer, directrice du développement des affaires pour Expedia Group Media Solutions.
"Berlin et Hambourg ont été particulièrement populaires, affichant une croissance constante tout au long des six premiers mois de l'année. Cologne, Düsseldorf et la Forêt Noire l'ont également été et affichent même des croissances à deux chiffres", a-t-elle ajouté.
Perspectives optimistes mais prudentes
Des indices laissent croire à un développement stable continu pour la seconde moitié de 2019. Selon Forward Keys, en date de fin juillet, les réservations effectuées à l'avance pour des vols vers l'Allemagne en provenance des marchés d'outre-mer, ont été 2,1 % plus nombreuses que celles enregistrées à pareille date l'année dernière.
"Ces plus récentes analyses ne doivent pas nous faire oublier que d'importants défis sont toujours à notre agenda, tels que la faible croissance économique dans la zone euro, les soucis à l'égard du climat, les conflits commerciaux et la possibilité d'un éventuel Brexit sans accord ", a ajouté Petra Hedorfer.
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