TravelPulse Canada s'est entretenu avec le ministre du Tourisme de l'île de Sainte-Lucie, Dominic Fedee, lundi, au sujet de la reprise du tourisme dans la destination alors que l'on commence à voir poindre quelques signes de récupération.
«Nos chiffres sont bons, nous sommes très inspirés par nos équipes de santé», a lancé d'emblée le ministre Fedee au rédacteur en chef de TravelPulse Canada, John Kirk, dans un Facebook Live.
«Nous n'avons aucun mort jusqu'à présent; nous avons deux cas positifs sur huit enregistrés à Sainte-Lucie, donc nous avons été très chanceux et nous avons très bien géré la crise. Nous sommes maintenant en train de regarder les possibilités pour ouvrir notre économie de manière sécuritaire et responsable afin de garder nos habitants et nos touristes en santé et sécurité.»
Impact de la crise sur le tourisme de croisière
M. Fedee a abordé la question de l'impact de la crise du COVID-19 sur le tourisme de croisière à Sainte-Lucie.
Ce secteur étant crucial pour le développement du tourisme à Sainte-Lucie, le ministre Fedee a déclaré avoir perdu beaucoup de «business» depuis le début de la crise, environ «50 % lors du démarrage de la saison, donc cela a eu un impact économique majeur sur plusieurs de nos travailleurs (vendeurs, artisans, chauffeurs de taxi, etc.) et attractions qui sont maintenant sans revenus, comme ils dépendent du tourisme de croisière pour vivre.»
«L'an dernier, Sainte-Lucie a accueilli environ 790 000 passagers de croisière sur l'île, a déclaré le ministre. Nous allions surpasser la barre des 800 000 passagers cette année, peut-être que l'an prochain nous allons atteindre le million, alors cela a eu un impact énorme sur notre économie. C'est un énorme changement pour nous.»
Toutefois, pour égaler les retombées économiques générées par un client d'hôtel à Sainte-Lucie, cela prendrait environ sept passagers de croisière, a pointé le ministre, soulignant au passage le fait que souvent, les revenus d'hébergement des clients de croisière vont aux croisiéristes eux-mêmes, donc il y a plusieurs autres facteurs à considérer en analysant l'impact économique de la chute du tourisme de croisière sur l'île.
Se servir de la crise pour mieux rebondir
Au cours de l'entrevue, M. Fedee a parlé des mesures rapides et efficaces qu'a entreprises la destination pour faire face à la crise sanitaire.
«Nous avions fermé le pays par le temps que nous avions enregistré notre troisième cas. Bien que cette décision fût très difficile, nous avons fait ce qu'il fallait faire pour contrôler le virus et pour garder notre pays sécuritaire et pour être dans une bonne position afin de permettre la réouverture de notre pays au tourisme. Je pense que cette stratégie a très bien fonctionné.»
«Nous avons perdu environ 14 000 emplois dans le secteur hôtelier; tous nos hôtels sont complètement arrêtés, car en ce moment, nous n'avons aucun vol qui arrive au pays. Donc ce que nous sommes en train de faire est de voir comment nous pouvons utiliser ce temps pour se reconstruire et se reconstruire plus forts. Nous avons mis sur pied diverses campagnes créatives sur les réseaux sociaux afin de permettre aux voyageurs confinés de continuer à parler de notre destination et cela a très bien fonctionné.»
«Maintenant, notre stratégie est de voir comment nous allons rouvrir notre économie. Nous sommes en train de regarder le tout et cela augure bien. Nous devrions être en mesure de "nous positionner" au cours de la seconde semaine de juin», a dit le ministre Fedee, qui croit que la crise du COVID-19 aura changé à jamais (de manière positive) le paysage de l'industrie du voyage, de la même manière que l'ont fait les évènements du 11 septembre 2001.
Pour en savoir plus sur la stratégie de relance de Sainte-Lucie au lendemain de la crise et pour visionner notre entrevue complète sur Facebook, cliquez ici.
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