Transat A.T. est prête à rembourser ses clients dont les vols ont été annulés en raison de la pandémie de COVID-19, à condition qu'un soutien financier des gouvernements soit au rendez-vous, a fait valoir son président et chef de la direction, Jean-Marc Eustache, au cours d'une conférence téléphonique visant à dévoiler les résultats financiers du deuxième trimestre de la compagnie.
Parallèlement à une perte nette de 179,5 millions $ ou 4,76 $ par action, au terme du dernier trimestre qui s'est terminé le 30 avril dernier, le voyagiste, qui était à l'arrêt depuis le 1er avril en raison de la pandémie, a annoncé qu'il comptait graduellement reprendre du service à compter du 23 juillet. Il a également adopté un ton très prudent à l'égard de la transaction devant lui permettre de passer sous l'aile d'Air Canada.
«Le processus d'approbation canadien toujours en cours en vue de l'obtention d'une décision du ministre des Transports. Si les approbations requises sont obtenues et que les conditions sont remplies, la clôture de l'arrangement est à présent attendue pour le quatrième trimestre de l'année civile 2020» a-t-on appris à ce propos.
Une ouverture à propos des remboursements
Plutôt que d'offrir des remboursements, les compagnies aériennes canadiennes ont généralement offert des crédits aux clients qui ont payé des voyages n'ayant jamais eu lieu en raison de la fermeture des frontières et des restrictions de voyage à travers le monde. Cette approche a été vivement critiquée par plusieurs membres de la classe politique et des groupes de défense des consommateurs.
«Nous comprenons tout à fait que certains d'entre eux n'ont pas l'intention ou la possibilité de voyager et souhaiteraient un remboursement, a dit le patron de Transat A.T. Nous souhaiterions également pouvoir le proposer, à condition que le fardeau ne soit pas excessif.»
À la fin avril, les «dépôts de clients et revenus différés», essentiellement des sommes versées pour des voyages à venir, reçus par la société mère d'Air Transat s'élevaient à 605 millions $.
Si les autorités des transports aux États-Unis et dans l'Union européenne ont exigé des compagnies aériennes, y compris celles de l'étranger, qu'elles offrent des remboursements pour les vols annulés, M. Eustache a souligné que cela s'était accompagné d'importants plans d'aide spécifiques, ce que le gouvernement du Canada n'a pas encore fait.
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