par Alexandra Roy
Dernière mise à jour: 6:35 PM ET, Wed December 19, 2018
WestJet a hâte de participer à la consultation publique portant sur le nouveau projet de règlement sur la protection des passagers aériens annoncé lundi à Ottawa. Le point de vue de la compagnie aérienne diverge avec celui du Conseil national des lignes aériennes du Canada, qui a également publié une déclaration à ce sujet.
«En tant qu'entreprise, prendre soin de nos clients est au cœur de nos priorités et de nos activités», a déclaré Mike McNaney, vice-président, industrie, affaires corporatives et aéroports chez WestJet.
«Nous sommes fiers de l'attention que nous portons à nos clients et notre service à la clientèle est une source d'innovation et d'investissement qui nous a permis d'être reconnus comme étant la meilleure compagnie aérienne au Canada par les voyageurs de TripAdvisor en 2017 et 2018.»
«Avec plus d'un million de tarifs de base offerts à moins de 100 $ sur le marché, le lancement prochain de notre 787 Dreamliner et le lancement de notre transporteur à bas coût, Swoop, nous livrons la marchandise aux Canadiens, en réduisant les coûts de voyage, en diversifiant l'offre, en stimulant la concurrence, et en créant des emplois dans de nombreux secteurs clés de l'économie», a-t-il dit.
Le président de TravelPulse Canada, John Kirk, qui a passé la majeure partie de sa carrière dans le domaine du voyage et de l'aviation, a déclaré:
«L'annonce publiée cette semaine ne fait pas de gagnant. Ayant passé beaucoup de temps à gérer différentes sources de revenus, je peux vous assurer que les compagnies aériennes ne ressentiront aucun impact financier à la suite de ces changements. Il s'agit simplement d'un nouveau coût qui sera basé sur les prévisions des performances des années précédentes.»
«Une fois que le risque financier aura été déterminé, il sera refilé au consommateur, comme n'importe quel autre nouveau coût. Qu'il s'agisse de deux dollars ou de quinze dollars par billet, cela reste à voir, mais en réalité, à la fin de l'année, si les coûts prévus sont inférieurs aux prévisions anticipées, cela contribuera à transformer la marge globale en profits.»
«Peut-être faudrait-il un point de vue extérieur sur l'infrastructure d'investissement de Nav Canada, comme plusieurs experts du secteur de l'aviation sont d'avis. Si le coût du loyer ou de la main-d'oeuvre augmente chez votre épicier local, devinez quoi? Ce coût vous sera transféré», a dit John Kirk.
«Certains affirment que Nav Canada a annulé des milliers de vols en raison de problèmes de contrôle de circulation aérienne qui ont entraîné des retards constants. De plus, ils ne se sont pas penchés sur les revenus de location d'aéroports ni les frais de navigation quant à l'amélioration de l'infrastructure aéroportuaire à travers le pays depuis plusieurs années et continuent d'ajouter des taxes et des frais aux billets d'avion, rendant ainsi le marché canadien non concurrentiel par rapport à d'autres marchés.»
«C'est un problème auquel le gouvernement du Canada n'a pas été capable de faire face de manière adéquate depuis de nombreuses années», a réagi pour sa part Lyell Farquharson, ancien vice-président des ventes de WestJet.
«Nous savons que le transport aérien et les aéroports sont des stimulants économiques. Le gouvernement n'a pas soutenu cela avec sa politique de loyer, de frais et de taxes.»
«Le gouvernement du Canada peut être le véritable gagnant en réduisant les coûts, car il sait que cela stimulera la demande et que les avantages économiques seront nettement supérieurs à la réduction des frais et des taxes qui sont ajoutés à chaque billet aujourd'hui. Il s'agit d'une opportunité majeure dont le gouvernement doit tirer parti. Cela aidera non seulement l'industrie touristique, mais nous rendra plus compétitifs sur le plan mondial, et nous savons tous que nous en avons besoin, compte tenu de notre récente expérience avec l'ALENA.»
Selon le Conseil national des lignes aériennes du Canada, la question de savoir si le réglement atteindra ses objectifs demeure en suspens.
«Tout d'abord, l'annonce précipitée d'aujourd'hui n'a produit qu'une seule fiche d'information, ce qui signifie qu'une évaluation détaillée à la fois en termes de coûts, d'efficacité et de conséquences inattendues devra attendre la publication du projet de règlement le 22 décembre. Deuxièmement, alors que ce processus visait à mettre un point d'exclamation à l'engagement du ministre Garneau à offrir un meilleur choix, un meilleur service, de meilleurs prix et de nouveaux droits pour les passagers aériens, il n'a pas répondu à ces besoins.»
Chaque jour au Canada, environ 350 000 personnes embarquent dans l'un des 15 000 vols qui décollent et atterrissent dans les aéroports canadiens.
Cela implique les efforts coordonnés de milliers de personnes qualifiées et dévouées travaillant dans les domaines de l'aviation, du contrôle du trafic aérien, de la sécurité aérienne, des services frontaliers et de l'élaboration des politiques gouvernementales.
Rappelons que les détails du texte du projet de règlement sur la protection des passagers aériens sera publié dans la Partie I de la Gazette du Canada samedi.
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